Entretien avec Nicolas Philibert (dossier de presse)
Comment est né le projet du film ?
Depuis un moment je tournais autour de cette idée, quand la providence m’a envoyé faire des repérages : en janvier 2016, une embolie m’a conduit tout droit aux urgences puis dans un service de soins intensifs. Ça a été le déclic. Une fois requinqué, j’ai décidé de faire ce film, en hommage aux personnels soignants, en particulier aux infirmières et infirmiers.
Pourquoi avoir choisi de le centrer sur l’apprentissage ? Après Le Pays des sourds et Être et avoir, qu’est-ce qui vous a poussé une nouvelle fois de ce côté-là ?
Les situations d’apprentissage ont ceci de particulier qu’elles permettent de filmer les soubassements, de mettre en lumière ce que le temps et l’expérience finissent par rendre imperceptible. Quand vous voyez une infirmière exécuter un soin ordinaire, une injection, une prise de sang, cela paraît assez simple, c’est fluide. À moins d’être du métier, vous n’imaginez pas tout ce qu’il y a en amont, les erreurs qu’elle a appris à éviter, les règles d’hygiène, les protocoles, les mille et un détails que la dextérité a progressivement effacés. Filmer des cours et des séances de travaux pratiques peut être rébarbatif, drôle, mystérieux, burlesque ou passionnant, cela ne tient parfois qu’à un fil, mais d’un point de vue dramaturgique, c’est très fécond. Voir les élèves tâtonner, se tromper, recommencer, les suivre dans leurs efforts nous les rend plus proches, plus humains : vont-ils y arriver ? Comment auraient-ils dû s’y prendre ? Et moi, serais-je capable d’en faire autant ? En somme, nous prenons fait et cause pour eux, nous pouvons nous identifier. Et puis filmer l’apprentissage c’est aussi filmer le désir. Désir d’apprendre, de s’élever. Désir de passer son diplôme, de s’insérer dans la société, de se rendre utile. Le métier d’infirmier est difficile, éreintant, mal rémunéré, souvent déconsidéré au sein de la hiérarchie hospitalière, et pourtant il demeure attractif, et jouit d’une excellente image dans l’opinion. Au point que cette image un peu idéalisée est souvent à l’origine de la décision de devenir infirmier.
Selon quels critères avez-vous choisi l’institut de la Croix-Saint-Simon ?
Je voulais tourner à Paris ou dans la proche banlieue, de préférence pas trop loin de chez moi, pour ne pas perdre trop de temps dans les trajets. J’ai visité six ou sept instituts de formation sur la soixantaine que compte la Région Île-de-France. L’équipe de la Croix-Saint-Simon, à Montreuil, s’est vite montrée partie prenante. La grande mixité culturelle et sociale des élèves a également joué. En ces temps de repli identitaire, il ne m’était pas indifférent de filmer une jeunesse prête à s’engager sur la voie d’un métier tourné vers les autres. Enfin, l’institut de Montreuil est un établissement « à taille humaine » : ils ne sont « que » 90 élèves par promotion. Comme les études durent trois ans, cela fait tout de même 270 élèves sur l’ensemble de la filière, et dans le cadre d’un tournage ce n’est déjà pas rien, mais certains instituts en accueillent trois fois plus. Celui de la Pitié-Salpêtrière compte près de 1000 étudiants ! Cela s’est trouvé comme ça, mais je dois préciser que l’institut de la Croix Saint-Simon est un établissement privé « reconnu d’utilité publique ». Privé ne veut pas dire que les élèves viennent d’un milieu aisé. À l’image du bassin de population dans lequel il est situé, la plupart d’entre eux sont d’un milieu modeste, et c’est la Région Île-de-France ainsi que divers organismes de formation professionnelle qui prennent en charge leurs frais de scolarité. Par ailleurs, c’est un établissement laïc. Son nom s’explique par le fait qu’au moment de sa création, la fondation dont il dépend était implantée rue de la Croix Saint-Simon, dans le 20e arrondissement de Paris.
Quels ont été les choix de départ qui ont guidé votre travail ?
L’idée de filmer aussi bien des cours et des TP, de suivre quelques élèves en stage et de recueillir des récits de stages était présente dès l’origine du projet. Avec les cours, on est encore dans le virtuel, la théorie. On est dans la « fiction » : les patients n’existent que sur le papier. Avec les TP, on s’entraîne sur des mannequins, parfois sur un autre élève, voire sur un comédien, mais on reste à distance. L’arrivée en stage, c’est la rencontre avec le réel. Avec de vrais patients, avec la maladie, la souffrance, la fin de vie parfois. Le choc est souvent assez rude, et pour beaucoup d’élèves c’est une mise à l’épreuve. Le seul fait de devoir toucher un corps ne va pas de soi. Il peut mettre mal à l’aise, éveiller de l’angoisse. Mais c’est aussi la rencontre avec la réalité économique, le manque de moyens, les sous-effectifs, le stress, l’accroissement du nombre des tâches, les tensions qui pèsent sur tel ou tel service… Rendement oblige, les beaux principes qu’on leur a inculqués à l’école, fondés sur l’écoute et l’attention aux patients, sont vite mis à mal. D’où l’importance, dans la troisième partie du film, de recueillir ces « retours de stages », ces échanges institués avec leurs formateurs, au cours desquels ils pourraient commencer à « élaborer » à partir de l’écart entre leurs aspirations et cette confrontation au réel, exprimer leur ressenti, évoquer ce que produit en eux la rencontre avec la maladie, avec tel patient, telle pathologie, tel type de soins, tel geste technique. Moments d’autant plus précieux aujourd’hui que le monde du soin, de plus en plus inféodé au management, au « performatif », ne semble plus guère se soucier du ressenti des soignants, alors qu’on sait pourtant que la qualité des soins repose pour une large part sur l’élaboration qu’ils peuvent en faire, sur la possibilité de mettre en paroles, de mettre à distance leur vécu émotionnel.
Le film ne dénonce pas directement ces aspects économiques, ni la souffrance des personnels hospitaliers, ni la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les EHPAD… Alors quelle était votre intention ?
Mon projet n’était pas de faire un film à charge, encore moins un pamphlet ou un tract. Mon intention ? Je me sens pleinement en phase avec André S. Labarthe, qui disait : « L’ennemi, c’est l’intention » et qui ajoutait : « La mise en scène est ce qui permet d’effacer toute trace d’intention. » Du reste, les films disent toujours autre chose – et d’autres choses – que ce que l’on a voulu dire, leur faire dire, ou cru avoir dit. Ils doivent garder une part de secret, maintenir les questions ouvertes. Les difficultés que connait notre système de santé et les pressions qui pèsent sur les soignants, sans être au premier plan, ne constituent pas moins l’arrière-pays du film. Les formatrices comme les élèves y font plus d’une fois allusion, et il me semble que la dimension politique du film n’en est pas moins réelle. Donner à entendre la parole de ces futurs soignants, qui sont voués à rester dans l’ombre, montrer leur détermination, leur dignité, mais aussi leurs craintes, leurs doutes, leurs fragilités, est en soi une démarche politique. Les efforts, les sacrifices que beaucoup d’entre eux doivent faire pour mener leurs études - tout en travaillant à côté - sont très perceptibles dans le film. Par ailleurs, les entretiens qu’ils ont avec leurs « référents » nous donnent à entendre de nombreux aspects de la relation soignant-soigné, relation par définition asymétrique, dans laquelle la dimension du pouvoir, loin d’être anecdotique, se doit d’être travaillée pour être contenue.
N’avez-vous pas été tenté de réduire le nombre de protagonistes, de concentrer le film sur trois ou quatre élèves ?
Il en a été question au début, mais l’idée n’a pas tenu longtemps. Je me voyais mal opérer une sélection parmi les élèves, alors même que la plupart des TP se font en groupes. Très vite, au contraire, j’ai voulu tirer parti du collectif. La mixité sociale dont témoignaient les étudiants était un atout pour le film. Elle me permettrait de dresser un portrait très contemporain de notre personnel de santé et de la France d’aujourd’hui. Parmi les élèves il y en a qu’on reconnaît, on les a vus à l’école, on les retrouve en stage ou dans leur entretien, mais ce n’est pas systématique. Le film ne repose pas là-dessus. J’aurais également pu choisir de ne filmer que les élèves d’une même promotion, les « première année » par exemple. C’est vrai que ce sont eux qu’on voit le plus dans la première partie, mais dans les stages et dans les entretiens on voit aussi des élèves de deuxième et troisième année. Les stages qu’ils font sont de plus en plus techniques, les responsabilités qu’on leur confie de plus en plus grandes. Le film ne cherche pas à dire explicitement où chacun en est de son parcours, mais dans certains entretiens, il arrive qu’on l’apprenne au détour d’une phrase.
À quel moment l’idée de construire le film en trois parties est-elle apparue ? Était-ce prévu dès l’origine ?
Au début j’imaginais que le film multiplierait les allers retours entre les cours, les stages sur le terrain et les récits de stages, mais dès que j’ai commencé à monter j’ai compris que j’allais inutilement compliquer le récit, et l’idée d’une construction en trois parties, en trois « mouvements » s’est imposée. J’emploie volontiers ce mot habituellement réservé à la musique parce que je trouve qu’il dit bien comment chaque partie déploie une tonalité, une mélodie distincte des deux autres. De plus, ce principe narratif finalement très simple me permettrait de jouer une sorte de crescendo, le film gagnant progressivement en intensité et en émotion.
Pensez-vous que votre présence a modifié le comportement des personnes que vous filmiez ? Quel impact avait-elle sur le déroulement des cours et des travaux pratiques ?
Il faut essayer de se faire le moins remuant, le moins nocif possible, mais quelle que soit la manière qu’on a de s’y prendre, la présence d’une caméra, de la perche, d’une équipe aussi réduite soit-elle a toujours un impact sur la réalité. Pour ma part, je filme à découvert, dans une présence affirmée au filmé. Parfois, quand les gens font mine de ne pas vous voir, cela se voit justement un peu trop. Alors je leur dis « Faites comme si j’étais là ! » Dans mes films il peut donc y avoir des regards caméra. Tant qu’ils ne sont pas trop appuyés, ça ne me gêne pas. Pourquoi faudrait-il faire croire aux spectateurs que nous n’étions pas là ? Il y a quelques jours, dans l’exposition qui lui est consacrée à la Cinémathèque française, je suis tombé sur cette phrase de Chris Marker qui m’a réjouit : « A-t-on jamais rien inventé de plus bête que de dire aux gens, comme on l’enseigne dans les écoles de cinéma, de ne pas regarder la caméra ? » Bien sûr, tout le monde n’appréhende pas la caméra de la même façon. À l’institut, sur l’ensemble des trois promotions, une petite dizaine d’élèves ne voulaient pas être filmés. Dans certaines situations, je devais donc délimiter un angle mort, indiquer un hors-champ à l’intérieur duquel ils pourraient prendre place sans être dérangés dans leur formation.
Les patients que vous avez filmés acceptaient-ils facilement de l’être ?
Presque tous ceux que j’ai sollicités ont accepté spontanément. Dès que j’expliquais de quoi il était question, ils disaient « Allez-y ! C’est important ! On a besoin des infirmières ! » et autres choses du même genre. Je n’ai jamais eu besoin d’insister. Heureusement, car je déteste ça.
Dans la seconde partie, parmi les stages, il y a une séquence qui tranche avec toutes les autres. On est à l’extérieur, il n’y a pas de blouses blanches, aucun équipement médical…
Pendant leurs études les élèves infirmiers sont tenus de faire un parcours de stages dans différents types de structures : en centre de santé, à l’hôpital, en milieu scolaire, en psychiatrie, en maison de retraite, en soins à domicile… Ils n’apprennent donc pas seulement à faire des soins techniques mais d’autres formes d’accompagnement. Ici on est dans un jardin partagé, en plein Paris, où des patients et des soignants en psychiatrie viennent jardiner toutes les semaines. Pour moi c’est une scène importante, non seulement parce qu’elle présente une autre facette du rôle de l’infirmier, mais parce qu’elle montre bien comment la relation en tant que telle est un élément essentiel du soin.
Comme spectateur, on peut s’identifier tantôt aux élèves infirmiers, tantôt aux patients…
En effet. Imaginairement, on peut faire des allers retours entre les uns et les autres, se demander si on se sentirait capable de faire une piqûre, de nettoyer une plaie, et l’instant d’après, se dire qu’en cas de pépin, on aimerait bien se trouver entre les mains d’une infirmière sûre d’elle et expérimentée. Certaines séquences à l’hôpital nous renvoient à notre propre histoire, ou à nos proches. Dans notre entourage nous avons tous des parents, des amis malades, ou qui l’ont été, et nous savons que nous risquons de l’être un jour. C’est en quoi le film dépasse le cadre de son sujet. Comme c’est souvent le cas chez moi, le « sujet » est sinon un prétexte, du moins une porte d’entrée. Au-delà de l’apprentissage du métier d’infirmier, le filme nous parle de notre fragilité, de la fragilité humaine.
La troisième partie du film rassemble des témoignages très émouvants. Les élèves acceptaient-ils facilement de raconter leurs stages en présence de la caméra ?
Celles et ceux dont le stage s’était plutôt bien passé étaient volontiers partants, mais pour ceux qui avaient connu des difficultés, c’était un peu plus compliqué. Allaient-ils accepter d’évoquer des situations dans lesquelles ils n’étaient pas forcément à leur avantage ? Quelques-uns ont refusé, mais la plupart ont joué le jeu, si bien que j’ai fini par accumuler une soixantaine d’entretiens. J’en ai gardé treize. Pour qu’ils ne se sentent pas piégés, je m’engageais à quitter la pièce avant la fin de l’entretien, de sorte qu’ils puissent avoir un espace de parole sans témoin. S’ils voulaient aborder quelque chose de très personnel, évoquer un dysfonctionnement, des cas de maltraitance, une injustice, l’hostilité d’un cadre de santé… ils pourraient donc le faire après notre départ. II ne fallait pas que leur parole les pénalise, se retourne contre eux. Pour qu’ils se sachent protégés, j’indiquais que leur lieu de stage ne serait pas dévoilé, et les invitais à observer la même règle. Bien entendu, je me devais de préserver aussi l’anonymat des personnes et des institutions incriminées.
Comment vous y preniez-vous pour ne tomber ni dans la compassion ni dans le voyeurisme ?
Vous aurez remarqué que ce n’est pas moi qui conduisais ces entretiens mais les formateurs et formatrices de l’institut, lesquels veillaient à la qualité des échanges. Pour ma part, quand je sentais que notre présence risquait de mettre à mal un élève, je proposais d’arrêter de tourner. Nous l’avons fait une fois ou deux. Le montage a fait le reste. Filmer quelqu’un c’est toujours aussi l’emprisonner, l’enfermer dans une image. Il faut faire attention à ce qu’on va laisser derrière soi. Le film c’est une chose, mais il y a un après.
En quoi ce film a-t-il modifié votre perception du monde des infirmiers ?
Il y aurait beaucoup à dire. Comme chaque fois qu’on approche une réalité, on en découvre la richesse et la complexité, nos représentations sont bousculées, les clichés se dissipent…
Vous faites vous-même l’image de vos films, vous les montez…
J’ai commencé à prendre la caméra il y a vingt-cinq ans, pendant le tournage de Un animal, des animaux : l’opérateur avec qui je travaillais ne pouvait pas continuer. Jusque-là j’avais toujours travaillé avec un cadreur. J’ai d’abord hésité à le remplacer, et finalement j’ai décidé de me risquer, avec la complicité d’une assistante hors pair. Puis le tournage de La Moindre des choses est arrivé et cette fois, j’ai choisi de cadrer le film de A à Z. Dans cette clinique psychiatrique de La Borde, je n’en menais pas large et je sentais que la caméra pourrait à la fois me protéger et me permettre d’aller vers les gens. Depuis, je ne suis jamais revenu en arrière : j’ai continué à cadrer mes films. En m’emparant de la caméra, l’idée n’était pas de faire mieux qu’un professionnel, des plans plus « beaux », plus soignés, mais de garder la haute main sur le cadre, pour ne pas céder à la tentation de tout montrer ; car je sentais que c’était dans cette tension, cette résistance-là, que se joueraient les choses. Aujourd’hui à l’ère du numérique, des petites caméras, de ce « tout visible » dans lequel nous sombrons inexorablement et des menaces qui pèsent chaque jour davantage sur la sphère privée, cette question me paraît plus importante que jamais : le cadre, frontière entre champ et hors-champ, n’est pas seulement une affaire d’esthétique, c’est une question éthique et politique…
Et le montage ?
J’ai longtemps travaillé avec un monteur ou une monteuse, mais maintenant je monte seul. J’y prends beaucoup de plaisir. J’ai besoin de cette traversée solitaire, de me retrouver face à moi-même. Mais j’ai quelques complices. De temps en temps je leur montre où j’en suis. Et pour tout ce qui est technique, j’ai un assistant. Dès que j’ai un problème je l’appelle et il m’explique comment le résoudre.
Les élèves et les formateurs ont-ils vu le film ? Et si c’est le cas, comment ont-ils réagi ?
Dès le film terminé nous avons organisé pour eux tous une grande projection au Méliès, à Montreuil. J’avais un peu le trac. Comment allaient-ils réagir ? Et ceux que j’avais coupés au montage ? Pendant le tournage, j’avais eu plus d’une fois l’occasion d’évoquer ces questions devant eux, de les y préparer, d’expliquer qu’un montage obéit à toutes sortes de considérations, qu’on est amené à écarter des séquences formidables… mais entre la théorie et le vécu, il y a une différence. Par ailleurs, quand on a eu l’occasion de participer à l’aventure d’un film et qu’on le voit pour la première fois, on vit cette projection de manière particulière, c’est normal : on se demande si on est toujours dans le film, on guette les moments où on va apparaître, etc. Or, à l’issue de la projection, j’ai été surpris de voir que leurs réactions dépassaient largement le cadre de leur propre présence. Ils ont dit avoir été très sensibles au mouvement général du film, s’être retrouvés dans la parole des autres, reconnus dans ce portrait collectif. Pour les élèves comme pour les formateurs, j’ai le sentiment que c’est devenu « leur » film.
On entend dire qu’une vaste réforme des études d’infirmier est en projet…
En effet, on parle de supprimer le concours d’entrée, du moins dans sa forme actuelle, de le remplacer par une inscription sur Parcours sup, et d’intégrer complètement la formation dans l’université. La réforme est encore à l’étude, personne n’en connait les détails, mais il faut souhaiter qu’à terme les formateurs, qui sont tous des infirmiers, ne seront pas remplacés par des universitaires pur jus, déconnectés du terrain. Parce que « prendre soin » et « produire du soin », ce n’est pas du tout la même chose ! J’espère notamment que ces entretiens individuels tels qu’on peut en voir dans le film ne seront pas supprimés, car ces moments d’échange entre anciens et futurs soignants sont essentiels.
À l’exception du générique de fin, pourquoi n’y a-t-il pas de musique dans le film ?
Je ne voyais aucune nécessité d’en ajouter. La bande son est volontairement dépouillée. Il n’y a quasiment que les sons directs, le grain des voix. Pas le moindre effet, aucun artifice. Formellement c’est un film très simple, sans fioritures. J’ai voulu qu’on se tienne au plus près de la parole.